Mouscron: les filles prennent leur place dans les Maisons de jeunes

Les garçons seraient trois à quatre fois plus nombreux à fréquenter les Maisons de jeunes dans certaines régions. C’était vrai il y a quelques années à Mouscron. Mais aujourd’hui, elles sont bien présentes. Au point d’être majoritaires lors de certaines activités.

Filles garçons Mouscron: les filles prennent leur place dans les Maisons de jeunes
L’impro à La Prairie attire autant les filles que les garçons.

Isabelle Simonis, ministre de l’Égalité des chances en Fédération Wallonie-Bruxelles, relevait la semaine passée que les filles sont minoritaires dans les activités de loisirs et notamment dans les Maisons de jeunes. Selon nos confrères du Soir, dans certaines MJ à Bruxelles, Liège, Mons ou Tournai, il y a jusqu’à quatre fois plus de garçons que de filles.

Mais la situation est-elle la même à Mouscron et Comines-Warneton ? Nous avons mené notre petite enquête auprès des Maisons de jeunes de chez nous. Et le constat est assez différent.

À Mouscron, Il y a plusieurs années la MJ La Frégate(rue du Nouveau-Monde) accueillait beaucoup de garçons. «  Et puis la tendance s’est inversée. On avait environ le même nombre de garçons et de filles. Actuellement, on a à nouveau un peu plus de garçons  », explique Elaine Deroose, animatrice socio-culturelle à La Frégate. «  Quand je suis arrivée à La Frégate, il y avait beaucoup de garçons. Et puis, un groupe de filles a commencé à venir et s’est senti à l’aise. Je pense que c’est un effet de groupe, et c’est aussi par période. »

Pour attirer autant les filles que les garçons, la MJ propose des stages et des activités mixtes.

À La Prairie (rue de la Vellerie) on tend à la parité entre filles et garçons. Là aussi il y a quelques années il y avait plus de garçons. «  Notre mission, c’est d’être à l’écoute de notre public lorsque nous organisons des activités. Et ces activités attirent plus de filles. Avant dans les activités de musique, nous avions surtout des garçons, maintenant c’est du 50/50. En impro et durant les stages de vacances aussi, c’est 50/50  », précise Baptiste Colpaert, animateur à La Prairie.

Par contre une activité attire plus les filles que les garçons : l’activité cheval. Tous les quatre ans, la MJ doit entrer un dossier pour être reconnue et c’est donc le moment de faire le bilan. Un travail qu’est en train de faire Baptiste Colpaert. «  Ici, on voit qu’il y a une tendance à avoir moins de garçons, on va donc voir ce qu’il faudra mettre en place  », précise l’animateur.

À La Ruche (rue de la Marlière), la proportion est d’un tiers de filles pour deux tiers de garçons au niveau de l’accueil. «  Par contre au niveau des ateliers, nous avons plus de filles, car il y a des activités comme de la danse…  »

Cela dépend donc beaucoup des activités qui sont proposées par la MJ. À La ruche aussi on est en train de relever quelques statistiques et on remarque une augmentation du nombre de filles.

Source : S.L. – Nord Eclair